MCSyncro – Chanteloup : “Une grève dont on est fiers”18/01/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/01/p12_Mcsyncro_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C173%2C450%2C427_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

MCSyncro – Chanteloup : “Une grève dont on est fiers”

Après cinq semaines, les grévistes de MCSyncro, à Chanteloup dans les Yvelines, ont repris le travail lundi 16 janvier avec une prime de 300 euros pour tous les CDI, une garantie de travail jusqu’en juillet pour les intérimaires, et la promesse d’une renégociation de l’accord sur la participation aux bénéfices.

Illustration - “Une grève dont on est fiers”

Le 13 janvier, le tribunal de Valenciennes a finalement validé l’emploi, pour remplacer les grévistes, de travailleurs détachés fournis par d’autres sociétés européennes du groupe auquel appartient MCSyncro. Avec une nouvelle curiosité : il n’a vu que neuf travailleurs détachés pour remplacer 20 grévistes et estime du coup que cela n’a pas pu avoir une telle incidence sur la grève...

Plusieurs dizaines de travailleurs détachés se sont succédé sur le site de Chanteloup, en plus d’agents de maîtrise venant d’autres sites, d’intérimaires recrutés après le début de la grève. Il paraît qu’il n’y a rien à redire à cela. Rien non plus au fait que la direction a fait déménager à plusieurs centaines de kilomètres le montage d’une grande partie des 5 000 roues livrées quotidiennement à PSA Poissy, ni au fait qu’elle a annoncé la fin immédiate de leur contrat aux intérimaires en grève.

L’inspection du travail n’est venue qu’une fois, au tout début de la grève. Constatant la présence de travailleurs sans contrat et non inscrits au registre de l’entreprise, elle s’est contentée de demander qu’on lui envoie les contrats manquants. Ensuite on ne l’a plus revue, ni pu la joindre au téléphone, ni obtenu qu’elle rappelle le délégué syndical CGT.

Les grévistes n’oublieront pas ces leçons : les travailleurs en lutte ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

Malgré les 300 euros obtenus en novembre, les 300 que la direction a maintenant dû céder et la semaine de congés payés des fêtes, auxquels s’ajoutent plusieurs milliers d’euros de solidarité, la perte sèche de salaire reste importante. Les grévistes en CDI se sont d’ailleurs cotisés pour assurer aux intérimaires une prime de fin de grève que la direction leur refusait.

Tous sont fiers d’avoir tenu cinq semaines, à 20 sur les 22 du début, fiers de leur grève commune CDI-intérimaires, des relations nouées entre eux, de la solidarité que leur mouvement a rencontrée.

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