Paris : brutalités policières contre les migrants11/01/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/01/2528.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Paris : brutalités policières contre les migrants

« Il faut arrêter ce sport national de mise en cause des policiers », a déclaré le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, répondant à l’accusation, par Médecins sans frontières, de violences policières exercées contre les migrants installés dans les rues de la capitale.

Le centre d’hébergement créé il y a deux mois dans le nord de Paris n’offre un abri provisoire qu’à 400 demandeurs d’asile et, chaque jour, 100 à 150 personnes font la queue pendant des heures devant l’entrée dans l’espoir d’y être acceptées, surtout en période de grand froid. Or, systématiquement, dénonce l’ONG, les policiers les empêchent de s’asseoir et dispersent la file d’attente en faisant usage de gaz lacrymogènes. Pour éviter tout campement permanent dans le nord-est de Paris, ils font des descentes régulières dans les endroits où les migrants se regroupent pour prendre leurs couvertures. « Ces descentes ont eu lieu à peu près tous les jours depuis le 31 décembre, rapporte MSF, et on a aussi vu passer huit personnes en état d’hypothermie. »

Ces violences policières ne sont pas des bavures exceptionnelles ; elles sont commandées par de hauts gradés, qui eux-mêmes reçoivent directement leurs ordres du ministère de l’Intérieur. Du gouvernement à la maire de Paris, malgré leurs grandes déclarations humanitaires, ceux qui se proclament socialistes n’ont d’autre politique que de chercher à disperser et exiler dans des endroits isolés, loin du regard de la population, ceux qu’ils n’ont pas réussi à arrêter aux frontières.

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