Leur société

Ryanair : aux crochets des collectivités locales

Ryanair, la deuxième compagnie aérienne low cost du monde, n’est pas vraiment une PME. Son patron, Michael O’Leary, un des hommes les plus riches d’Irlande, se fait fort de ne pas respecter le droit du travail, d’interdire les syndicats dans son entreprise et de pratiquer allègrement l’évasion fiscale.

Ryanair est maintenant présente dans 33 aéroports français, et à chaque fois elle met les collectivités locales à contribution, sur le mode : « Aidez-moi ou je m’en vais. ». Et, bien que l’Union européenne ait durci les conditions d’octroi des aides publiques en la matière, Ryanair ne s’en trouve pas plus mal. Le Canard enchaîné révèle ainsi qu’à Montpellier l’agglomération et la communauté de communes ont versé 1,4 million d’euros à l’entreprise en 2016, en passant par une structure intermédiaire, qui achète des publicités en ligne sur le site de Ryanair. Une subvention d’argent public à une entreprise privée mérite bien quelques subterfuges, avec d’ailleurs dans ce cas l’aval de la gauche comme de la droite.

Les pouvoirs publics ne peuvent même pas invoquer la création d’emplois locaux. Ryanair a coutume d’embaucher ses salariés sous contrat irlandais, plus avantageux pour le patron, quand ils ne sont pas autoentrepreneurs, comme c’est le cas pour deux tiers des pilotes et hôtesses de Ryanair, tous obligés de payer eux-mêmes leur formation et leurs uniformes.

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