Ministère de la Culture : Microsoft arrosé04/01/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/01/p14_Aides_patron_corne_dabondance_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C112%2C667%2C488_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Ministère de la Culture : Microsoft arrosé

À la mi-décembre, le ministère de la Culture a désigné explicitement le bénéficiaire de la dépense de deux millions d’euros en logiciels, annoncée quelques semaines plus tôt.

Illustration - Microsoft arrosé

Sans surprise pour le personnel de l’administration centrale du ministère, il s’agit de Microsoft, dont les licences vont être déployées sur l’ensemble des postes informatiques.

Sous prétexte « d’améliorer la bureautique et les systèmes d’information relatifs aux ressources humaines », la ministre rompt avec une politique qui consistait à généraliser l’utilisation des logiciels libres (et gratuits) dans les services de l’État. Après le ministère de la Défense et celui de l’Éducation nationale, qui avaient ouvert la voie au retour des logiciels commerciaux, c’est la Culture qui décide de prélever deux millions, sur son budget 2017 de 3,6 milliards d’euros, pour ce qui n’est, aux yeux de tous, qu’un cadeau à Microsoft.

La direction prétend qu’elle veut améliorer les conditions de travail des agents, mais récemment elle avait refusé d’installer le tableur Excel sur des postes qui en avaient besoin, à la gestion des ressources humaines et dans certains services budgétaires et financiers. Et voilà que, pour 2017, elle décide un changement de logiciel qu’elle va imposer à tous et qui, au contraire, va compliquer la vie des agents. Ils vont en effet devoir faire cohabiter les logiciels libres qu’ils utilisent presque tous et ceux du géant américain, et ils devront constamment convertir des fichiers.

La dépense inconsidérée, à l’heure des économies de fonctionnement aux dépens du personnel, assortie d’un mépris évident pour ses conditions de travail, choque bon nombre d’agents.

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