Optimisation fiscale : le trust BASF dans le collimateur09/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2519.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Optimisation fiscale : le trust BASF dans le collimateur

Google, Amazon, Apple, McDonald’s, Coca Cola : autant de sociétés multinationales épinglées par le Parlement européen pour n’avoir pas ou trop peu payé d’impôts correspondant à leur activité réelle en Europe. Cela par la vertu de ce que les capitalistes appellent optimisation fiscale.

Des armées de spécialistes bien payés délivrent à ces groupes des conseils afin qu’ils installent leurs filiales dans les pays fiscalement les plus intéressants et pour qu’ils utilisent toutes les combines inscrites dans les législations des affaires et de la finance au mieux de leurs intérêts.

Alors qu’on ne parlait jusqu’ici que d’entreprises américaines, c’est au tour d’une entreprise européenne, BASF, le géant allemand et numéro 1 mondial de l’industrie chimique, d’être épinglée par Bruxelles. BASF aurait donc optimisé ses comptes au point d’économiser, entre 2010 et 2014, un milliard d’euros. C’est un milliard de plus dans la poche des actionnaires et autant de moins pour les finances publiques allemandes.

C’est une enquête menée par la députée Eva Joly et le groupe des Verts européens qui a réussi à démêler l’imbroglio de filiales ayant permis à BASF de réaliser ce détournement. Mais, comme l’a déclaré un responsable de la multinationale, « BASF paie ses impôts en respectant les lois locales et adhère aux standards internationaux développés par l’OCDE pour l’allocation des profits entre filiales d’un même groupe. Les taxes sont un facteur de coût important et, dans l’intérêt de ses actionnaires, BASF s’efforce de le réduire, tout en continuant à strictement respecter les législations en vigueur. »

Tout est dit. Remplir au mieux les poches des actionnaires, sans aucune autre préoccupation, c’est la loi du capitalisme et des États qui le respectent.

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