Leur société

Banques : avant la prochaine crise

Selon le cabinet d’études financières KPMG, les créances douteuses inscrites dans les comptes des banques basées en Europe atteignent 1 200 milliards d’euros, l’équivalent de plus de la moitié de la valeur du produit intérieur brut de la France.

Ces crédits douteux, dont une bonne partie ne sera jamais remboursée aux banques, sont passés en deux ans de 1 000 à 1 200 milliards d’euros, après avoir doublé depuis 2009. L’étude en question conclut qu’il faudra non pas des années mais des décennies pour qu’ils disparaissent. À condition, pourrait-on ajouter, qu’une nouvelle crise financière veuille bien attendre tout ce temps avant d’éclater. En 2008, aux États-Unis, les crédits douteux sur l’achat de logements avaient été transformés en titres financiers, les subprimes, point de départ d’une crise financière mondiale.

La prochaine crise financière pourra démarrer de multiples autres manières, mais ce qui est sûr, c’est que les remèdes apportés en urgence par les États en 2008 ont encore facilité la multiplication de ces crédits douteux. Les banques centrales, notamment la Banque centrale européenne, ont injecté des milliards de dollars et d’euros dans l’économie pour éviter son blocage complet.

Les capitalistes n’ont pas retrouvé confiance dans leur propre économie. Le recours à la planche à billets des gouvernements occidentaux leur permet de faire de l’argent facile, mais ne restaure pas cette confiance, car tous savent que cela ne peut que déboucher sur de nouveaux krachs. Alors, mieux vaut pour eux spéculer pour profiter de l’aubaine pendant qu’il en est temps.

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