Pluralité de l’information : mensonges subventionnés19/10/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/10/p7_kiosque_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Leur société

Pluralité de l’information : mensonges subventionnés

Illustration - mensonges subventionnés

D’après le bilan du ministère de la Culture rendu public début octobre, cinq milliardaires se sont partagé en 2015 près de la moitié des aides directes que l’État apporte à 326 journaux.

Ainsi, Bernard Arnaud, la deuxième fortune de France a touché 11 millions, au cas où Le Parisien ou Les Échos ne lui rapporteraient pas assez. Patrick Drahi, neuvième fortune de France, qui vit en Suisse pour éviter de payer des impôts, a touché, lui, 7 millions, soit 20 centimes par numéro de Libération vendu. Sept millions également pour le trio Niel-Pigasse-Bergé. Et autant encore pour Serge Dassault et son Figaro.

Ces grands patrons et quelques autres détiennent aujourd’hui la presque totalité de la presse écrite et, évidemment, toutes les chaînes privées de télévision et de radio. Ils entendent y faire respecter ce que l’un d’entre eux, l’avionneur Dassault, appelle la pensée saine, c’est-à-dire la défense de la propriété privée en général et de la leur en particulier. Il n’y a donc, dans toute la presse, qu’un seul son de cloche sur les questions importantes. Par exemple il était évident pour tout le monde que les manifestants contre la loi El Khomri étaient des passéistes voire des casseurs.

Le plus beau est que ce formatage de l’opinion est financé en partie grâce à des fonds publics dédiés à la « pluralité de l’information ».

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