Lutte contre le diesel : un bio cadeau au patronat19/10/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/10/2516.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lutte contre le diesel : un bio cadeau au patronat

La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, a annoncé jeudi 13 octobre que les entreprises pourraient désormais, en deux ans et de manière progressive, déduire de leurs impôts 80 % de la TVA appliquée sur l’essence de leur flotte de voitures professionnelles, comme elles peuvent déjà le faire pour le diesel.

La TVA sur le diesel est en effet quasi intégralement récupérée par les sociétés : 100 % s’il s’agit d’un véhicule utilitaire et 80 % s’il s’agit d’un véhicule de tourisme. Cette exonération fiscale est un gros cadeau au patronat et en particulier aux actionnaires de Renault, et surtout de Peugeot qui s’est lancé dans les années 1980 à plein régime dans les moteurs alimentés au gazole.

Depuis que de nombreuses études ont mis en évidence le caractère particulièrement polluant et nocif du diesel, le gouvernement ne pouvait éviter de mettre fin aux dispositifs fiscaux favorisant ce type de moteur. Mais, comme l’a expliqué Ségolène Royal, le gouvernement a tenu compte « de la place de l’industrie du diesel, pour lui donner le temps de cette mutation vers les transports propres ». Autrement dit, le gouvernement s’est soucié de préserver les profits des constructeurs automobiles. Et au nom de la sauvegarde de la planète et de la santé publique, le patronat va pouvoir bénéficier d’exonérations fiscales supplémentaires !

Le gouvernement ne manque jamais une occasion de prouver à quel point il se préoccupe d’assurer le développement durable… des profits des capitalistes.

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