Dans le monde

États-Unis : Trump et Clinton, des ennemis de la classe ouvrière

Nous traduisons ci-dessous des extraits de l’éditorial du journal trotskyste américain The Spark (17 octobre).

Donald Trump, le magnat de l’immobilier milliardaire, gloire de la télé-réalité, double la mise sur son discours méprisable. Confronté aux preuves qu’il n’avait pas payé d’impôts au niveau de l’État ni au niveau fédéral depuis des décennies, il s’en est vanté : cela prouverait son intelligence. Quand il a été démontré qu’il se servait de sa renommée et de son pouvoir pour agresser sexuellement des femmes, il les a encore plus insultées et dénigrées. (…)

Trump est un ennemi juré de tous les travailleurs. Il cherche à creuser les divisions qui existent dans la classe ouvrière. Il encourage la violence raciste et sexiste, et les attaques contre les immigrés !

Mais il a pu garder des soutiens, en particulier des millions de Blancs, parmi les travailleurs et les pauvres, sans parler de travailleurs immigrés et noirs. Ils ont été poussés dans ses bras par la longue histoire de trahisons des autres hommes politiques, républicains et démocrates. Ils n’adhérent peut-être pas au racisme, à la xénophobie et à la misogynie de Trump, mais elles déteignent sur eux. L’existence de cette large base électorale montre à quel point la situation politique est devenue dangereuse. Et le danger ne disparaîtra pas après l’élection.

Révulsés par Trump et ce qu’il représente, de nombreux travailleurs vont décider de voter pour Hillary Clinton. Mais elle ne représente pas une protection. Il est vrai qu’elle n’est pas humainement répugnante comme Trump. En fait, elle est un défenseur efficace des intérêts de la classe capitaliste, aux dépens de toute la classe ouvrière. Et, pour voir cela clairement, il n’y a pas besoin des dizaines de milliers de courriels piratés récemment publiés par Wikileaks.

Comme sénatrice au Congrès fédéral, Clinton a voté pour le renflouement des banques et d’autres grandes entreprises avec l’argent des contribuables, pendant la crise financière et la récession de 2007-2008. C’est-à-dire qu’elle a voté pour que les travailleurs paient pour sauver les entreprises et les banques de l’effondrement qu’elles avaient elles-mêmes provoqué. Ainsi, pendant que des millions de travailleurs perdaient leur emploi, leur logement, leur revenu, ainsi que des aides et des services vitaux, la classe capitaliste s’en tirait avec des profits accrus et plus de richesses que jamais.

Comme sénatrice de 2001 à 2009 et secrétaire d’État [c’est-à-dire ministre des affaires étrangères], de 2009 à 2013, Clinton a soutenu les guerres, invasions et bombardements désastreux en Afghanistan, en Irak, en Libye et au Yémen. (…)

En fin de compte, Clinton et Trump ne sont pas si différents. Ce sont deux faces de la même pièce capitaliste. Les travailleurs ont tout intérêt à se détourner de l’un comme de l’autre.

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