CICE : encore des milliards offerts aux actionnaires24/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/08/2508.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

CICE : encore des milliards offerts aux actionnaires

À l’approche des présidentielles, Hollande a annoncé des mesures fortes pour relancer l’économie… ou en tout cas les cadeaux au patronat comme la revalorisation du CICE.

Ainsi le taux, en métropole, de reversement par l’État du CICE passerait de 6 à 7 % de la masse salariale. Cela augmenterait de 4 milliards le montant de cette aide à fonds perdus. Déjà plus de 40 milliards ont été ainsi distribués aux entreprises, c’est-à-dire à leurs actionnaires, depuis son institution en 2013. Pour son plein rendement en 2016, le montant devrait se monter à 20 milliards d’euros. Fait exceptionnel, les entreprises peuvent recevoir le chèque avant même d’avoir finalisé leur déclaration. Non seulement aucune contrepartie n’est exigée, mais les services fiscaux ont l’ordre de donner priorité au paiement de celle-ci. À cela s’ajoute, comme le gouvernement aime à le rappeler dans ses communications aux patrons, les 9 milliards d’allégements supplémentaires de charges en faveur des entreprises. Les territoires d’outre-mer ont eux une avance, car leur taux de reversement du CICE se monte déjà à 7,5 % de la masse salariale et doit passer à 9 %.

Depuis 2013, les chefs d’entreprise ont encaissé cette manne et l’ont fait rentrer dans leurs comptes, tout en continuant à licencier sans retenue. Deux choses ont augmenté largement : d’un côté, les dividendes versés aux actionnaires qui ne font rien qu’accumuler toujours plus d’argent et, de l’autre, la misère qui s’enracine de plus en plus. Hollande et tous ceux des grands partis qui concourent à l’élection présidentielle annoncent qu’ils continueront à dilapider l’argent public en faveur du patronat et des actionnaires. Et c’est à la population laborieuse qu’ils entendent faire payer tous ces cadeaux, puisqu’ils prétendent en même temps lutter contre le déficit de l’État.

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