Sarkozy en précampagne : direct du droit17/08/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/08/dessinp3001.jpg.420x236_q85_box-0%2C111%2C1966%2C1216_crop_detail.jpg

Leur société

Sarkozy en précampagne : direct du droit

Une quinzaine de candidats potentiels se pressent à la primaire de la droite, et Sarkozy, qui tortille pour se déclarer, multiplie les interventions et chauffe sa propagande sur le mode « le plus à droite possible ».

Illustration - direct du droit

Pour brosser le tableau, Sarkozy enchaîne les déclarations sécuritaires et réactionnaires. Après avoir qualifié de « pagaille » dans la rue les manifestations contre la loi El Khomri et stigmatisé la « faiblesse de l’exécutif », non face au Medef qui en réclamait toujours plus, mais face aux dizaines de milliers de manifestants, le futur candidat à la candidature a récidivé, mi-août, dans un hebdomadaire ultraréactionnaire, Valeurs actuelles.

Sans surprise, sa position affichée sur la nationalité s’est fortement infléchie depuis 2012 où, entre les deux tours de l’élection présidentielle, il se disait « pour le droit du sol[qui] fait partie de la tradition française ». Dans le climat actuel, il flirte avec le FN en évoquant une « présomption de nationalité, permettant de ne pas attribuer la nationalité à quelqu’un qui aurait un casier judiciaire à sa majorité, ou dont on pourrait prouver que ses parents étaient en situation irrégulière au moment de la naissance ». Clin d’œil supplémentaire en direction des chrétiens, il ajoute que « l’État de droit […] n’a rien à voir avec les tables de la Loi de Moïse, gravées sur le mont Sinaï ». Puis une couche supplémentaire est étalée sur le registre de « la civilisation européenne devenue minoritaire » : « Vous additionnez l’Europe et les États-Unis, on est moins de 800 millions dans un monde de 7 milliards de personnes. »

On l’aura compris : l’ex-président avide de renouveler son mandat frappe du droit pour tenter de se positionner en tête du peloton de l’opposition. Il lui faudra en remettre pour surnager dans le bourbier des prises de position xénophobes des politiciens, du PS au FN.

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