Leur société

Primaire de la gauche : treize à la douzaine

Benoît Hamon s’est déclaré à son tour énième postulant au titre d’homme providentiel de la gauche. La tâche risque d’être aussi ardue pour lui que pour ses concurrents. De Mitterrand à Jospin, la fraction de l’électorat populaire qui continuait à voter PS ne le faisait plus que comme un pis-aller. Après quatre ans de gestion Hollande-Valls, soutenus quoi qu’ils en disent par l’ancien ministre Hamon et consorts, de plus en plus de travailleurs tiennent avec raison les politiciens socialistes pour des ennemis, capables de relayer les attaques patronales avec autant de zèle que la droite.

En plus d’attaquer les conditions de vie des travailleurs de toutes les façons possibles, de faire la guerre aux quatre coins du monde, d’être les meilleurs vendeurs d’armes depuis l’invention de la poudre, Hollande et Valls en rajoutent dans les discours réactionnaires. En 48 heures, Hollande a pris le pape pour directeur de conscience, tandis que Valls s’enfonçait un peu plus dans le délire antimusulman.

C’est seulement à cette aune que des Hamon peuvent sembler défendre des idées progressistes. Et encore faut-il qu’ils soient loin du pouvoir.

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