Leur société

Hollande aux patrons : Votez pour moi !

Hollande a choisi le journal Les Échos pour se poser en candidat à sa propre succession. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne s’adresse pas aux travailleurs.

Comment le pourrait-il ? Du maintien de l’âge de départ à la retraite à 62 ans à la démolition du Code du travail avec la loi travail, en passant par la facilitation des licenciements et les lois Macron, son bilan est catastrophique pour le monde du travail. Pour le justifier, Hollande reprend la vieille antienne de la droite et du patronat : « Avant toute redistribution, il était impératif de rétablir la compétitivité et les comptes publics. » Comme si les profits n’existaient pas et les déficits publics n’étaient pas avant tout creusés par les cadeaux au patronat ! Significativement, il a redit qu’il ne céderait pas sur la loi travail, tenant à démontrer au patronat qu’il pouvait compter sur lui. Il a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les « classes moyennes », si toutefois la croissance le permet. En 2012, il avait déjà dit cela, et on a vu ce qu’il est advenu de ses promesses.

Par contre, et cela est sûr, l’État continuera à distribuer ses cadeaux au patronat. Cinq milliards d’euros seront consacrés à relever le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) et à baisser l’impôt sur les sociétés pour les PME. La prime à l’embauche sera prolongée, ainsi que le mécanisme de suramortissement des investissements. Celui-ci permet à une entreprise, quelle que soit sa taille, de déduire de son revenu imposable 40 % du prix de revient d’un équipement récemment acquis, robot, véhicule ou autre, en sus de l’amortissement normal qu’elle peut de toute façon pratiquer.

L’interview de Hollande au journal Les Échos résume bien son programme pour 2017 : écraser le monde du travail pour permettre au patronat de réaliser toujours plus de profits.

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