Éboueurs de Bordeaux : droite et gauche d’accord contre les grévistes06/07/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/07/2501.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Éboueurs de Bordeaux : droite et gauche d’accord contre les grévistes

Après onze jours de grève, les éboueurs et les agents de propreté de Bordeaux ont repris le travail.

Ils n’ont obtenu que partiellement satisfaction sur leur revendication principale, la prise en charge de la hausse des cotisations de leur mutuelle par leur employeur, à hauteur de 60 % des 50 euros revendiqués.

Pendant onze jours, plus des deux tiers d’entre eux ont été mobilisés. Les poubelles se sont accumulées et ont formé dans certains endroits des monticules impressionnants, une preuve s’il en faut que les ordures ne disparaissent pas par magie. Mais Bordeaux métropole, codirigée par des politiciens de droite et de gauche, a traité les éboueurs de l’agglomération avec le même mépris qu’on leur connaît au niveau national. En fait, ils ont voulu faire un exemple à destination de tous les autres agents de cette collectivité, en montrant qu’ils ne céderaient pas aux travailleurs mobilisés.

Ainsi, avec la préfecture, ils ont menacé de réquisitionner les grévistes. Pour faire pression, ils ont même eu recours à des entreprises privées pour effectuer un ramassage resté surtout symbolique et réservé à l’hyper-centre touristique et commercial.

L’une des petites concessions faites par Bordeaux métropole est une prime de poche de 6 euros par jour pour les sacs déposés à côté des poubelles. Cette prime est importante, mais les dirigeants de Bordeaux métropole ne veulent pas la généraliser, la versant seulement au compte-gouttes, individuellement.

Si les politiciens à la tête de l’agglomération ont cédé, même partiellement, c’est sous l’effet de la pression et de la mobilisation. Pour les faire céder vraiment, il faudra que tous les agents de la collectivité s’y mettent ensemble.

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