Bordeaux : grèves dans les cliniques06/07/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/07/2501.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Bordeaux : grèves dans les cliniques

Depuis mercredi 29 Juin, plusieurs cliniques du groupe Bordeaux Nord-Aquitaine sont en grève. Dans celle de Lormont, dans l’agglomération bordelaise, 180 salariés, soit une majorité, sont mobilisés pour une augmentation de salaire de 50 euros net pour tous.

Vendredi 1er juillet la direction, qui avait réquisitionné les grévistes de manière abusive pour essayer de casser la grève, a dû faire machine arrière suite à une décision en référé du tribunal administratif. Cela a renforcé le moral des grévistes, qui continuent la lutte.

Jeudi 30 juin, malgré la pression de la direction dans les services, la grève s’est étendue à la principale clinique du groupe, située dans le quartier de Bordeaux Nord. La grève a duré une journée complète mais est restée cantonnée à certains services de soins. Le midi, une cinquantaine de grévistes de plusieurs services se sont invités dans les bureaux de la direction pour lui exposer un peu plus clairement les revendications. Rapidement, de peur que le mouvement ne s’étende à toute la clinique, celle-ci a reculé sur la revendication de création de postes. La fin de la grève a été votée, mais les employées de la clinique sont prêtes à repartir en grève si la direction ne tient pas ses engagements.

Par ailleurs, à la clinique de La Teste-de-Buch, près d’Arcachon, qui fait partie d’un pôle de santé public et privé, une cinquantaine de salariés, soit là encore la majorité du personnel, se sont mis aussi en grève durant trois jours. En assemblée générale, les grévistes ont décidé de suspendre la grève le vendredi soir à 20 h pour la reprendre le mardi suivant, jour de la rencontre avec les actionnaires du groupe. Au début de la grève, les salariés de la clinique ont été rejoints par une partie des travailleurs de l’hôpital public, qui revendiquent aussi de leur côté des embauches pour une meilleure prise en charge des patients. En effet, des deux côtés du pôle de santé, les directions d’établissement imposent aux travailleurs, aux infirmières, aux agents de service comme aux ouvriers, des économies de personnel et le blocage des salaires.

C’est la première fois que des luttes touchent ainsi plusieurs cliniques du groupe. L’idée qu’il faudra que les 1 800 salariés de GBNA se mettent en grève tous ensemble commence à faire son chemin, tant le mécontentement est général, en particulier sur la question des salaires.

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