À Tours : première expérience des lacrymos01/06/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/06/Tours_26_mai_p5_CLO.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

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À Tours : première expérience des lacrymos

Illustration - première expérience des lacrymos

Le 26 mai, la manifestation à Tours était encore aussi nombreuse que le jeudi 19, avec à nouveau une grosse majorité de cortèges CGT. Au total, plus de 3 000 manifestants portaient des banderoles de différents secteurs, notamment l’énergie et les cheminots, plus nombreux que les semaines précédentes.

Depuis le début du mouvement, les manifestations sont de plus en plus animées et dynamiques, avec chaque fois plus de salariés, compensant la participation moindre des jeunes, étudiants ou lycéens.

Comme la semaine précédente, une bonne partie du cortège avait poursuivi tranquillement au-delà du parcours initialement prévu. Mais quelques centaines de mètres plus loin, les manifestants ont ressenti picotements et suffocations qui ne devaient rien aux habituels fumigènes. Une escouade de policiers bardés de casques et de boucliers non seulement barrait la route mais avait commencé à tirer des grenades lacrymogènes, après de bien discrètes sommations, sur le cortège qui s’avançait, mamies, poussettes et enfants compris.

Tandis que beaucoup s’abritaient des gaz dans les ruelles adjacentes, avant de repartir, le reste du cortège faisait demi-tour. De partout fusaient les noms d’oiseaux à l’égard des policiers, qui avaient trouvé là le moyen de mettre en colère les plus pacifiques des manifestants.

La police a pourchassé une bonne partie de l’après-midi les quelques dizaines de jeunes ou moins jeunes qui restaient à occuper la rue principale de la ville. Pour finir, elle en a arrêté trois, dont un mineur, qui sont actuellement sous le coup de poursuites judiciaires.

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