Grande-Synthe : l’État paie… pour fermer le camp01/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2496.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Grande-Synthe : l’État paie… pour fermer le camp

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, sont venus au camp de migrants de la Linière à Grande-Synthe annoncer que l’État paierait dorénavant le fonctionnement du camp, soit 3,9 millions d’euros annuels.

Le gouvernement – qui a tout fait pour que ce camp n’existe pas en lieu et place de l’ignoble bidonville qui s’était mis en place au Basroch depuis l’été dernier – ne l’a finalement accepté il y a quelque mois que du bout des lèvres. Il a laissé la mairie de Grande-Synthe et Médecins sans frontières l’organiser, avec 384 petites cabanes de 7 m2 et des sanitaires, et en prendre la charge.

Maintenant, il arrive pour payer et fermer le camp au fur et à mesure des départs. L’accord prévoit la scolarisation des enfants – ce qui est quand même un minimum – et l’installation d’un poste de police pour « lutter contre les passeurs ».

Mais qui est responsable du pouvoir des passeurs sinon ceux qui ferment les frontières, en particulier de la Grande-Bretagne, ainsi que ceux qui, comme la France, participent à des guerres obligeant des populations entières à migrer ?

Loin de renoncer à sa politique d’opposition aux migrants, le gouvernement la poursuit à Grande-Synthe.

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