Enseignants, chercheurs : merci qui ?01/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2496.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Enseignants, chercheurs : merci qui ?

En plein mouvement contre la loi travail, le 31 mai, la ministre de l’Éducation nationale a annoncé une augmentation du salaire des professeurs.

Une première rallonge de 500 millions d’euros devrait être mise sur la table le 1er janvier 2017 et atteindre au total un milliard d’euros d’ici 2020 ; les professeurs, assure le ministère, gagneraient ainsi à terme jusqu’à 1 400 euros de plus par an dès leur première année d’enseignement. L’organisation de la grille des salaires serait aussi modifiée permettant, entre autres, aux professeurs ayant exercé en zone d’éducation prioritaire de percevoir en fin de carrière un salaire proche de celui d’un agrégé. D’autre part, les enseignants bénéficieraient du dégel du point d’indice de leur salaire, c’est-à-dire d’une augmentation de 0,6 % en juillet 2016 puis en février 2017.

La veille, le 30 mai, François Hollande était revenu, un peu, sur les économies annoncées concernant le budget de la recherche. Sur les 256 millions d’euros de coupes budgétaires annoncées, il renonce finalement à un peu plus de la moitié (134 millions), certes, après que des chercheurs parmi les plus illustres se sont déplacés pour protester.

Rallonge du salaire des enseignants, moindre amputation du budget de la recherche, c’est à mettre sur le compte de l’approche de l’élection présidentielle et de la nécessité pour « la gauche » de reconquérir une partie de son électorat traditionnel. Mais voilà qui témoigne aussi de l’effet, et de l’efficacité, de trois mois de mobilisation contre la loi travail et contre le gouvernement.

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