Notre camarade Catherine Chemineau27/04/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/04/p4_photo_Amiel_0.JPG.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Les nôtres

Notre camarade Catherine Chemineau

Notre camarade Catherine Chemineau, que nous appelions Amiel, allait avoir 61 ans. Elle est décédée vendredi 22 avril d’un cancer qu’aucune thérapie n’a pu contrecarrer. Elle avait affronté la maladie avec la même énergie que nous lui connaissions dans sa vie militante, et la même discrétion pour ne pas importuner les autres avec ses problèmes.

Illustration - Notre camarade Catherine Chemineau

Élève en première en 1972 au lycée Joliot-Curie de Nanterre, elle avait été frappée par la liberté dont bénéficiaient certaines de ses camarades de classe par rapport au serrage de vis qu’elle connaissait à la maison, et puis sa révolte s’est élargie, les discussions en petit groupe dans l’ambiance de l’après 68 duraient des nuits entières avec une ouverture sur le monde qui l’a enthousiasmée. Alors que certaines lycéennes s’en tiendront à une révolte individualiste pour devenir des femmes libérées, Catherine s’est orientée vers les idées communistes révolutionnaires, rejoignant le combat de Lutte ouvrière deux ans plus tard. Toute sa vie, elle se souviendra des femmes qu’elle avait connues dans son enfance, du côté de sa famille maternelle, qui furent bonnes ou ouvrières dans le textile en Italie, puis dans l’industrie de la chaussure à Romans-sur-Isère.

Devenue professeur de français au lycée Liberté à Romainville, en Seine-Saint-Denis, notre camarade n’a ensuite jamais cessé de vivre et de militer en milieu populaire. En lien avec les camarades des Chèques postaux à Paris, de Creil, et tout dernièrement avec ceux d’Air France, il lui était naturel de se rendre disponible pour tous ses camarades afin de les aider au mieux dans leurs combats au quotidien. Ses idées et sa vie étaient intimement liées.

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