Areva NP – Jarrie : licenciement scandaleux27/04/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/04/p14_AG_Areva_NP_0.JPG.420x236_q85_box-0%2C40%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Areva NP – Jarrie : licenciement scandaleux

À l’usine Areva NP de Jarrie, dans l’Isère, un ouvrier a été licencié parce qu’il a refusé de remettre son masque de fuite séance tenante alors qu’il venait de le poser, son travail pénible terminé, et qu’il s’apprêtait à partir en pause.

Illustration - licenciement scandaleux

Le directeur, présent dans l’atelier, l’a sommé deux fois de remettre son masque pour effectuer les quelque vingt mètres le séparant de la sortie, en lui criant violemment dessus et en le saisissant par la manche. Notre camarade s’est dégagé… et est parti prendre son café.

À l’annonce du licenciement, la CGT a fait circuler une pétition et appelé à 8 heures de grève par équipe. Cette grève est renouvelée une fois par semaine depuis le 15 avril, entraînant l’arrêt partiel de la production. Elle est bien suivie, malgré la forte pression des cadres et agents de maîtrise.

À l’assemblée générale du 15 avril, des ouvriers, tous très émus et révoltés, se sont succédé pour raconter les règles de sécurité non respectées par la direction ou l’encadrement. Dans cette entreprise classée Seveso 2, qui travaille pour le nucléaire, un cadre est intervenu en jean sur un départ de feu ; un agent de maîtrise a donné l’ordre de décharger les fusions avant qu’elles n’aient totalement refroidi, procédure interdite qui peut avoir des conséquences catastrophiques. Et cela en toute impunité.

Mais quand c’est un travailleur qui répond au directeur, là il y a licenciement, malgré ses seize ans d’ancienneté et son attitude toujours très professionnelle.

L’inspecteur du travail avait d’ailleurs dénoncé récemment le nombre important de sanctions prises à l’égard de travailleurs, en particulier les préparateurs du Kroll (atelier ­combatif dont fait partie le collègue licencié).

La mobilisation se poursuit contre ce licenciement scandaleux. De nombreux travailleurs portent désormais en solidarité un médaillon « Je suis Pierrot ».

La direction doit remballer son sale coup !

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