Webhelp – Compiègne : grève pour plus de salaire20/04/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/04/p15_webhelp-photo1C_LO.jpeg.420x236_q85_box-0%2C9%2C507%2C295_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Webhelp – Compiègne : grève pour plus de salaire

Lundi 18 avril, 150 employés de Webhelp, une plate-forme téléphonique située dans une zone industrielle près de Compiègne, étaient toujours en grève pour réclamer une augmentation de salaire de 4 %. C’était, pour une bonne partie d’entre eux, leur huitième journée de grève. 600 employés travaillent dans cette entreprise, dont près d’un tiers est en CDD.

Illustration - grève pour plus de salaire

La grève a commencé vendredi 8 avril suite à l’annonce faite par la direction qu’elle n’accorderait aucune augmentation de salaire. Or la quasi-totalité des salariés sont payés au smic et n’ont pas eu d’augmentation depuis leur embauche.

Les conditions de travail sont pénibles. Il faut répondre à un maximum d’appels. Il est difficile d’obtenir une pause pour aller aux toilettes. Les horaires qui changent d’une semaine sur l’autre ajoutent à la difficulté. Les équipes d’après-midi par exemple peuvent travailler jusqu’à 21 heures.

La tentative récente du patron de licencier la déléguée CGT – licenciement finalement refusé par l’inspection du travail – montre que la direction voudrait maintenir une pression constante sur tous les salariés.

En se mettant en grève, ceux-ci ont montré qu’ils n’étaient justement pas prêts à se laisser faire. Chaque jour, les grévistes se rassemblent devant les bâtiments de Webhelp pour tenter de convaincre ceux qui ne sont pas encore en grève. Et chaque jour, des travailleurs se joignent aux grévistes ne serait-ce qu’en débrayant quelques heures ou en ralentissant les appels quand ils sont au travail.

Les grévistes manifestent le plus bruyamment possible aux cris de « On veut plus de salaire ». Des banderoles, des pancartes, des diffusions de tracts à Carrefour et devant l’usine Chanel qui se trouve à côté ont été faites pour dénoncer les salaires trop faibles et les conditions de travail difficiles. Une manifestation a eu lieu à la sous-préfecture pour réclamer un médiateur. Les travailleurs de Webhelp montrent tous les jours que la direction ne fait pas ce qu’elle veut.

Pour l’instant, celle-ci fait la sourde oreille. Mais elle ne peut cacher que Webhelp Compiègne a doublé ses bénéfices depuis l’année dernière pour atteindre 1,2 million d’euros. De plus l’entreprise appartient à un grand groupe qui pèse un milliard d’euros. Webhelp aurait largement de quoi payer les augmentations de salaires réclamées.

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