Midi-Pyrénées : patronat et gouvernement accueillis en fanfare20/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2490.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Midi-Pyrénées : patronat et gouvernement accueillis en fanfare

À Castelmaurou, petite commune de la banlieue de Toulouse, le 14 avril, le Medef de Haute-Garonne avait invité le patron des patrons, Pierre Gattaz, à un colloque sur le thème « la solitude du chef d’entreprise ». Plus de 300 manifestants, syndicalistes, étudiants, retraités ont filtré trois heures durant l’entrée des belles voitures.

Les gendarmes dépêchés pour protéger le « ministre patronal » de Hollande ont usé de quelques jets de lacrymogènes et occasionné quelques bousculades. Les présents n’en étaient pas moins satisfaits d’avoir brisé la solitude de ces messieurs, en reprenant les slogans contre la loi El Khomri.

Le lendemain, c’est à Auch, dans le Gers, que Najat Vallaud-Belkacem était annoncée au lycée du Garros, dans un quartier populaire de la ville, pour faire la promotion des « dernières innovations » de la politique gouvernementale en matière d’éducation.

Les nombreuses personnalités locales (préfet, ancien ministre, etc.) ont dû patienter quelques heures à l’intérieur du lycée, de l’autre côté de la grille une centaine de syndicalistes, travailleurs des hôpitaux, de la fonction publique territoriale et de l’Éducation nationale ont décidé de se manifester.

Une cinquantaine de lycéens en ont profité pour recouvrir d’autocollants et de tracts les trois voitures de la gendarmerie qui sortaient du lycée, après une opération de sensibilisation à la sécurité routière. Après avoir été immobilisées pendant près d’une heure, elles ont tenté de forcer le passage, bousculant légèrement les manifestants, un comble après avoir parlé de sécurité routière aux élèves !

Les personnalités se sont alors hâtées vers une autre aile de l’établissement, la ministre ayant emprunté un accès secondaire plus discret. Les manifestants n’étaient pas mécontents de l’avoir obligée à prendre l’entrée des livraisons.

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