Thales – Brive : débrayages pour les salaires17/02/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/02/2481.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thales – Brive : débrayages pour les salaires

Lors des négociations salariales, Thales a fait des propositions qui ont mis les travailleurs en colère. Pour essayer de diviser, Thales organise des négociations par filiale, mais plusieurs débrayages ont eu lieu dans chacune d’entre elles.

Pour la filiale Thales communications and security, dont dépend Brive, les négociations ont débuté le 1er février, mais les travailleurs se sont réunis en assemblée générale dès le 26 janvier, puis régulièrement. Chaque fois en moyenne 70 travailleurs ont parlé de solidarité et exprimé leur volonté d’avoir les mêmes augmentations pour tous. Chaque action a été décidée par un vote des travailleurs, une délégation a été désignée pour aller voir la direction, une pétition de soutien aux travailleurs de Goodyear a été signée pendant une assemblée générale.

À Cholet, à Laval, les travailleurs étaient nombreux aussi. À Gennevilliers, plusieurs centaines de travailleurs ont envahi la salle de négociations et plusieurs d’entre eux y ont pris la parole.

L’industrie des marchands d’armements comme Thales ne connaît pas la crise, et les actionnaires en profitent. Thales a un carnet de commandes plein pour plus de deux ans, le bénéfice net a augmenté de 25 % en 2014 pour atteindre 714 millions. Le PDG Patrice Caine a conclu ces résultats par ce commentaire : « La rentabilité s’est améliorée par un niveau jamais atteint par Thales. » Les dividendes des actionnaires ont profité de 124 % en trois ans. Dans la même période, les sommes consacrées aux augmentations de salaire ont ­chuté de 20 %.

Même si la direction a bien été obligée de lâcher un peu plus que ce qu’elle prévoyait, le compte n’y est pas. Les travailleurs sont remontés contre les augmentations proposées, de plus distribuées à la tête du client.

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