La Poste – Lyon : la direction veut faire taire les contestataires03/02/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/02/La_Poste_Lyon-rassemblement-p_15.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C816%2C459_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Lyon : la direction veut faire taire les contestataires

Vendredi 29 janvier, un conseil de discipline s’est réuni à La Poste du Rhône pour statuer sur la demande de licenciement d’un facteur de Lyon Centre. Militant syndical, celui-ci avait été quelques semaines auparavant l’un des acteurs d’une grève de quinze jours provoquée par une réorganisation qui dégradait les conditions de travail et retardait gravement la distribution du courrier.

Illustration - la direction veut faire taire les contestataires

La direction lui reproche son insubordination ainsi que des propos grossiers à l’encontre de sa chef d’équipe. Cette dernière voulait s’opposer à ce qu’il prenne sa pause habituelle au moment où la plupart de ses collègues la prennent. Cela aurait provoqué un retard pour la distribution du courrier, paraît-il. Comme si les vingt minutes de pause que La Poste est tenue légalement d’accorder pour des vacations de plus de sept heures était la cause du retard qui s’accumule depuis le mois d’octobre dans la distribution du courrier !

Ses collègues ne se sont pas laissé duper par cette attaque de la direction et presque tous ont signé une pétition pour s’y opposer. Plus de cinquante d’entre eux ont envoyé un courrier personnel au directeur et une vingtaine ont même apporté leur témoignage devant le conseil de discipline sur les conditions de travail et les difficultés dont la direction elle-même est responsable. Mais plusieurs ont tenu à dire aussi que la grossièreté n’était pas du côté où la direction le pensait.

Les collègues de ce travailleur ont fait grève et ont participé à des rassemblements lors de son entretien préalable et lors d’un premier conseil de discipline, finalement ajourné. Est-ce pour cette raison que la direction a reconvoqué le conseil de discipline un vendredi à 16 h ? C’est raté : les postiers étaient à nouveau là, bien décidés à montrer qu’à leur tribunal c’est La Poste qui est accusée.

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