Dans les entreprises

Fondation Dassault – Corbeil-Essonnes : en grève

Une cinquantaine de salariés de la fondation Dassault de Corbeil-Essonnes sont mobilisés dans une grève depuis lundi 1er février.

Pour gagner une implantation dans la ville de Corbeil-Essonnes dont il prévoyait de conquérir la mairie, le milliardaire Serge Dassault y avait basé en 1993 cette fondation portant son nom et destinée à accueillir un public handicapé. Le personnel regroupe 70 professionnels et la fondation profite de financements publics à travers les conseils départemental et régional.

Même si cela ne s’était pas traduit par des arrêts de travail, le personnel fait face, depuis l’arrivée d’une nouvelle direction il y a un an, à des pressions incessantes, qui vont des petites remarques dégradantes aux menaces directes de licenciement. La direction cherche surtout, à travers son management, à imposer une discipline de travail demandant au personnel davantage de flexibilité et de polyvalence. Le discours est à la mode chez les directeurs contaminés par les exigences patronales et se relaie dans des environnements de travail peu habitués à l’affronter collectivement.

Pour faire passer cette nouvelle organisation de travail davantage marquée par la polyvalence, la direction invoque des directives du conseil départemental, plus exigeantes sur le plan financier. Dans ce yoyo entre fondation et département, les salariés sont baladés sans trouver de véritables interlocuteurs.

Alors, c’est le mérite de la grève d’être une réponse collective des salariés, qui jusque-là subissaient individuellement les pressions de l’encadrement. Les grévistes veulent que chacun soit reconnu dans son métier et dans ses droits.

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