SM-France – Rochefort : les succès partiels renforcent le moral20/01/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/01/SM_France_1.JPG.420x236_q85_box-0%2C154%2C3008%2C1846_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SM-France – Rochefort : les succès partiels renforcent le moral

Illustration - les succès partiels renforcent le moral

La nouvelle direction de cette entreprise de 75 salariés spécialisée dans les tables de bars et de jardins a annoncé une réduction des salaires en septembre dernier. Depuis, les salariés ont multiplié les débrayages. Les pouvoirs publics, tant PS que de droite, ont rallongé leurs subventions de 550 000 euros en avances remboursables, sous la seule condition que le propriétaire, le banquier Blattner, avance 200 000 euros.

L’argent public est arrivé mais on attend toujours l’argent de l’actionnaire !

Comme chez Smart et avec le même chantage aux licenciements, la direction a tenté de faire voter son plan de réduction des salaires par le personnel. Malgré cela, 49 salariés sur 71 votants ont voté contre. Une claque pour la direction ainsi que pour les notables politiques locaux qui comptaient sur la résignation. En plus, aux élections professionnelles 15 jours plus tard, la CGT, seul syndicat à avoir refusé de discuter ce plan, raflait tous les sièges du premier collège et ne ratait celui du collège maîtrise-cadre que d’une voix !

La direction a alors menacé de ne pas verser le 13e mois. Début décembre, lors d’un débrayage houleux, le directeur a cédé. Le 13e mois a été payé intégralement quelques jours plus tard.

En ce début d’année, la direction parle d’un plan de licenciements. Et ce qui inquiète le plus les salariés, c’est qu’il faudrait, pour cela, supprimer une équipe sur les trois. Or les presses qui fabriquent les plateaux doivent chauffer avant utilisation et refroidir avant arrêt, toutes opérations qui consomment du temps de travail et de la matière première. Arrêter les 3x8 semble irrationnel, du point de vue gestionnaire patronal. Cela apparaît donc comme une volonté de saboter l’entreprise.

L’épreuve de force n’est pas terminée, même si les salariés l’abordent avec le moral.

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