Pitié-Salpêtrière – Paris : restructurations aux dépens du personnel et des patients20/01/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/01/2477.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les hôpitaux

Pitié-Salpêtrière – Paris : restructurations aux dépens du personnel et des patients

À l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, deux grosses restructurations ont eu lieu récemment. La première, en 2013, a consisté dans le regroupement de quatre services, la diabétologie, l’endocrinologie, la nutrition et le centre des lupus, dans un bâtiment tout neuf, construit en partenariat public-privé avec Bouygues.

La deuxième, fin 2015, a regroupé quatre autres services, 88 lits de médecine interne, la rhumatologie, l’hépato-gastro et le centre de la douleur, dans deux bâtiments en vis-à-vis, avec un plateau ambulatoire commun au milieu pour les consultations et hôpital de jour.

La direction est très fière de ces restructurations : peintures fraiches, plateau technique et centre de référence de maladies rares sont mis en avant. Mais des postes sont supprimés. Les secrétaires hospitalières passent de quatre à trois, les infirmières de consultation de sept à quatre et les aides-soignantes de onze à sept. En hospitalisation, les collègues passent de trois à deux. Et les secrétaires médicales doivent se répartir du travail supplémentaire.

Trois médecins sont même arrivés de l’hôpital Saint-Antoine avec toute leur activité, « les mains dans les poches », sans soignants ni secrétaires ! Au patient d’avoir l’énergie d’expliquer son problème à un soignant qui ne connaît pas sa pathologie car il vient d’une autre spécialité. À lui d’être plus que tenace pour avoir quelqu’un au bout du fil car, de huit numéros possibles, on passe à trois.

Les conséquences sont multiples mais vont toutes dans le sens d’une dégradation de la qualité de la prise en charge des patients.

Cette restructuration est une aubaine pour la direction, qui en profite pour supprimer des hospitaliers alors que l’activité augmente. Le personnel ne veut pas en rester là. Pour l’instant le mécontentement s’exprime collectivement auprès de l’encadrement du service.

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