JTEKT – Irigny : la direction recule20/01/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/01/2477.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

JTEKT – Irigny : la direction recule

L’entreprise JTEKT d’Irigny, située dans le sud de l’agglomération lyonnaise, est un équipementier automobile de près de 900 personnes. Dans cette usine, les conditions de travail sont très difficiles, avec des pressions importantes de l’encadrement. Ces pressions avaient été évoquées lors du suicide d’un électricien au mois d’octobre 2015.

En novembre dernier, la direction a lancé une procédure de licenciement contre le secrétaire du syndicat CGT, en prétextant des absences « injustifiées », en réalité des arrêts maladie. Elle voulait ainsi se débarrasser d’un militant combatif et décapiter un syndicat qui tient à faire respecter les droits des ouvriers face à un patron de combat.

La direction a tout d’abord trouvé un allié dans la préfecture du Rhône, qui a interdit le premier rassemblement de soutien au secrétaire CGT prévu le 30 novembre, en prétextant l’état d’urgence. La CGT de JTEKT a ensuite appelé à un débrayage le mardi 1er décembre lors d’un comité d’entreprise extraordinaire devant aborder le licenciement du militant attaqué. Un rassemblement devant l’usine avait lieu en même temps, avec plusieurs dizaines de militants CGT de la métallurgie et de l’Union départementale du Rhône, ainsi que d’organisations politiques, dont Lutte ouvrière, le PCF et le Front de gauche. Dans l’entreprise, une pétition a été massivement signée pour soutenir le secrétaire du syndicat.

Fin décembre, l’inspection du travail a refusé ce licenciement pour non-respect de procédure de la part de la direction de JTEKT, qui n’a pas observé certains délais. L’arrogance, la morgue ou peut-être la bêtise des patrons les amènent aussi à de telles erreurs. Mais la décision de l’inspection du travail n’aurait peut-être pas été la même s’il n’y avait pas eu la solidarité ouvrière.

Alors que le Medef et les pouvoirs publics sont à l’attaque, à Goodyear comme dans bien des entreprises, ce recul imposé à un patron est un encouragement à la mobilisation.

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