Contre la « solidarité patronale » : il faut la solidarité ouvrière20/01/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/01/2477.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Contre la « solidarité patronale » : il faut la solidarité ouvrière

Lundi 18 janvier sur France Inter, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a répété le slogan qu’il présente comme la réponse au chômage de masse et qu’il avait inauguré dans deux interviews précédentes. Il en appelle à la « solidarité patronale » et demande aux grandes entreprises de bien vouloir « rétrocéder une part de leurs bénéfices aux TPE et PME (très petites et moyennes entreprises) pour aider celles-ci à embaucher ».

Le secrétaire général de la CGT, dont des milliers de militants sont confrontés à l’offensive patronale et gouvernementale, qui s’accompagne chaque mois de dizaines de milliers de nouvelles suppressions d’emplois, ne trouve comme seul axe pour combattre ce désastre que de quémander aux licencieurs de bien vouloir créer des emplois.

Les prétendues PME (c’est-à-dire les moyennes entreprises qui groupent jusqu’à 250 salariés) sont bien souvent sous le contrôle des grands groupes. Elles sont soumises à leurs exigences en connaissance de cause et, de fait, ce sont ces grands groupes qui décident les licenciements et les embauches que ces PME mettent en œuvre.

C’est délibérément que Philippe Martinez refuse de présenter à ses militants et à toute la classe ouvrière un plan de défense face à l’offensive patronale, en mettant en avant des revendications qui permettraient aux travailleurs de se regrouper sur un plan d’action contre les licenciements. Enfin, cela revient à s’aligner derrière les arguments patronaux et gouvernementaux en mettant entre les mains de la bienveillance patronale le sort des travailleurs.

La « solidarité patronale », les capitalistes savent très bien la mettre en œuvre eux-mêmes, sans l’aide de Martinez, pour écraser chaque jour un peu plus le monde du travail. Ce qui est à l’ordre du jour c’est la solidarité ouvrière, c’est expliquer sans relâche le besoin impérieux pour la classe ouvrière de se préparer à regrouper ses forces au nom de ses intérêts communs, et alors tout lui sera ouvert pour inverser le cours des choses, dans le bon sens.

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