La Poste Paris 11 et 20 : les jours de repos sont faits… pour se reposer13/01/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/01/2476.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Paris 11 et 20 : les jours de repos sont faits… pour se reposer

Au bureau de poste de la rue des Pyrénées à Paris, qui dessert les 11e et 20e arrondissements, une énième réorganisation touchant les facteurs du 20e, appliquée depuis le 30 novembre dernier, ne provoque pas seulement des journées épuisantes. Elle vient de susciter une réaction collective à propos d’un compte d’épargne-temps que la direction aurait voulu imposer.

Depuis près de deux mois, les tournées ont été élargies de façon à en supprimer 12 sur 98, pour aboutir à la suppression de 15 postes sur 200. Les facteurs ont du travail par-dessus la tête, il est bien souvent impossible de faire sa tournée dans les temps, des collègues épuisés se retrouvent en maladie. Pensant faire passer la pilule, la direction a royalement offert deux jours de repos compensateur à chaque facteur, mais à deux conditions : ne pas poser ces deux jours en tant que repos mais se les faire payer, et pour en obtenir le paiement ouvrir un compte épargne-temps.

Ce compte aurait permis de ne pas accorder les repos aux dates demandées par les facteurs, en leur faisant croire que de toute façon ils ne sont pas perdus puisque capitalisés. Or, depuis des années déjà, le manque de personnel est tel que poser une journée relève du parcours du combattant.

Les facteurs ne se sont pas laissé duper par ce cadeau empoisonné, nombre d’entre eux ont refusé catégoriquement d’ouvrir ce compte et se sont retrouvés lors d’une prise de parole organisée par la CGT vendredi 8 janvier. La direction a reculé sur ce point.

Cependant, elle maintient sa décision de payer obligatoirement les deux jours de repos, alors que beaucoup voudraient en bénéficier vraiment en les posant. Mais 2016 ne fait que commencer et la direction ne va peut-être pas s’en tirer à si bon compte avec ses réorganisations incessantes qui, à chaque fois, ne visent qu’à supprimer du personnel.

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