3,8 millions de mal-logés : le droit au logement, un mot creux29/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2474.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

3,8 millions de mal-logés : le droit au logement, un mot creux

Le jour de Noël, un rassemblement de Droit au logement s’est tenu près du ministère du Logement à Paris, autour d’une cloche, le cadeau offert à la ministre pour l’alerter sur la situation des mal-logés.

Des mêmes, elle avait reçu à Noël 2014 un réveil, mais le gouvernement avait néanmoins poursuivi sa politique du logement à l’identique, voire aggravée. De loi DALO (qui théoriquement impose depuis 2007 à l’État de fournir un logement social à toute personne incapable de se loger par ses propres moyens) en loi Alur, qui depuis 2014 est censée encadrer les loyers, il existe toujours 3,8 millions de personnes mal logées dans le pays. En Ile-de-France, où sont déposées 40 % des demandes de logements sociaux, près d’un million sont dans ce cas, dont 70 000 sans aucun toit et plusieurs milliers abrités dans des bidonvilles.

Une des priorités annoncées de Hollande lors de son discours du Bourget, en janvier 2012, était pourtant le logement. Mais, comme pour le reste, les priorités se sont heurtées aux équilibres budgétaires, comme disent les ministres et hauts fonctionnaires pour faire passer les dépenses de CICE et autres crédits d’impôt recherche en faveur des patrons. L’État a réduit les subventions à la construction de logements sociaux et le budget 2016, pour économiser 185 millions d’euros, prévoit la baisse de certaines allocations logement.

En revanche, comme les emplois précaires ou les salaires insuffisants se multiplient, les expulsions pour défaut de paiement continuent, les jugements ayant même augmenté de 5 % en 2015. Comme l’ont fait les manifestants du DAL, il faut exiger l’arrêt des expulsions, le relogement des mal-logés et la réquisition des logements vacants.

Partager