La poste : Yvelines : en grève pour des créations de tournées16/12/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/12/2472.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La poste : Yvelines : en grève pour des créations de tournées

Plusieurs dizaines de facteurs – une soixantaine chaque jour – dépendant de la direction de secteur de Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines, sont en grève, la plupart depuis le vendredi 11 décembre, certains depuis la veille.

Issus des sites de Saint-Germain-en-Laye, Conflans-Sainte-Honorine, Chanteloup-les-Vignes, Noisy-le-Roy, ils réclament notamment le rétablissement ou la recréation de tournées de distribution. De suppression en suppression, les tournées restantes sont si longues qu’elles les obligent à des heures supplémentaires non payées.

Alors qu’ils sont censés travailler de 7 heures du matin à 13 h 10, il est courant qu’ils ne finissent le travail qu’à 14 heures, 14 h 30 voire 15 heures, comme lorsqu’ils ont eu à distribuer les courriers de propagande électorale. C’est dans ce cas d’autant plus choquant que La Poste refuse le paiement des heures supplémentaires induites, alors qu’elle-même est payée spécialement pour ce travail.

À Saint-Germain-en-Laye par exemple, les facteurs réclament la recréation de cinq tournées, alors que onze ont été supprimées le 24 octobre dernier.

Outre le rallongement des tournées et le refus de paiement des heures supplémentaires, bien d’autres choses révoltent. Les cadres poussent de plus en plus les postiers à utiliser leur voiture personnelle pour certaines livraisons de sacs, sans cadre légal et contre une indemnité dérisoire.

D’une manière générale, la dureté croissante du travail durcit aussi les relations avec ces cadres, systématiquement poussés par leur hiérarchie à forcer la main des agents. Cela se voit jusque dans l’attitude de certains depuis le début de la grève, qui mentent aux agents qui voudraient la rejoindre en leur expliquant que c’est « interdit par la loi », que, « en cas de grève illimitée, il faut tout faire dès le début ou rien » et qu’« on ne peut pas la rejoindre en cours de route ».

Dans le même ordre d’idées, la direction centrale de Saint-Germain a bloqué les grévistes en dehors du centre en fermant les portes, puis les a accusés via la presse de bloquer le centre.

Mardi 15 décembre au matin, les grévistes ont répondu à ces provocations en s’imposant dans le centre pour y prendre la parole, réussissant à entraîner plusieurs postiers dans le mouvement, avant d’aller tous ensemble rendre visite à une direction centrale à Paris.

Le moral est bon, la grève continue.

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