Par souci d’économies, la direction de la Snecma a décidé de revoir à la baisse les contrats du nettoyage sur les différents sites. Sur celui de Gennevilliers, la société ISS a laissé place, le 2 novembre, à la société TFN Propreté, une filiale du groupe Atalian. Mais au lieu de reprendre la totalité de l’effectif, TFN a laissé de côté six travailleurs anciennement ISS.

« Je n’ai pas d’obligation de reprendre les CDD, ni les intérimaires ». « C’est un contentieux avec ISS mais pas avec nous. » Voilà ce qu’a osé dire le directeur de TFN. De tels propos ont choqué, si bien qu’au tout début de son nouveau chantier TFN s’est retrouvé face à un conflit.

Réunis en assemblée, les travailleurs ont décidé de se mettre en grève sur le champ, pour obtenir l’embauche des six d’entre eux laissés sur le carreau. Il a fallu trois jours pour que la direction recule en proposant une embauche immédiate en CDI, une deuxième en début d’année, une troisième dans la société Ortec, elle aussi présente sur le site de la Snecma Gennevilliers et également filiale du groupe Atalian. Pour les trois autres personnes en CDD, TFN a proposé une garantie prioritaire de reprise sur le site.

Le recul est donc partiel mais les grévistes étaient conscients que seule leur mobilisation avait pu faire, au moins en partie, céder la direction.