Arjowiggins – Wizernes : non aux licenciements !11/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2467.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Arjowiggins – Wizernes : non aux licenciements !

Mardi 3 novembre, un rassemblement en soutien aux travailleurs de la papeterie Arjowiggins, à Wizernes dans le Pas-de-Calais, s’est tenu sur le site de l’usine actuellement à l’arrêt.

Le groupe Sequana, dont l’État possède 35 % des actions, a finalement envoyé les lettres de licenciement cet été à la plupart des 307 travailleurs. Depuis, des salariés autour de la CGT continuent à contester le plan de licenciements et à bloquer l’usine, les stocks et les machines. Ils défendent la reprise de l’activité et la réembauche des salariés.

Depuis plusieurs mois, il existe un projet de reprise par le groupe Green Elephant, autour d’un ancien cadre de l’usine et de financiers finlandais. Ce projet prévoit également le redémarrage de l’usine Stora Enso de Corbehem dans le Nord, qui produirait la pâte à papier pour Wizernes.

Le projet est-il viable ? En tout cas, depuis le début, le groupe Sequana dit qu’il refuse de vendre l’usine. Il est soutenu par le ministère de l’Économie, qui fait tout pour repousser les échéances d’une éventuelle reprise, y compris en ne convoquant pas les éventuels repreneurs à une réunion des élus locaux et des syndicats à Bercy, le 13 octobre. Macron a notamment rendu un avis négatif sur le financement de la reprise, avec deux mois et demi de retard, affichant ainsi son mépris pour les centaines de travailleurs licenciés.

Sequana table en fait sur la baisse de l’offre de papier, qui pousserait le prix à la hausse et favoriserait ses bénéfices, fût-ce au détriment des emplois. Au contraire, il faut le forcer à puiser dans ses profits présents et passés pour maintenir, d’une façon ou d’une autre, les salaires et les emplois.

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