États-Unis : un contrat imposé aux travailleurs de Fiat-Chrysler04/11/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/11/2466.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

États-Unis : un contrat imposé aux travailleurs de Fiat-Chrysler

Soumis à nouveau au vote des travailleurs de Fiat-Chrysler États-Unis, après avoir été rejeté par 65 % d’entre eux quelques semaines auparavant, le nouveau contrat de travail collectif a fini par être approuvé à la majorité le 21 octobre.

Ce contrat, négocié entre la direction de Fiat-Chrysler et le syndicat UAW, devrait servir de modèle pour les contrats de General Motors puis de Ford.

En fait les dirigeants de Fiat-Chrysler et ceux du syndicat ont tout mis en œuvre pour le faire avaler aux 40 000 salariés. Ils n’avaient pas réussi à le faire lors du premier vote, en septembre, se heurtant à l’hostilité des ouvriers qui voyaient perdurer les sacrifices qu’on leur avait imposés lors de la crise de 2008 bien que les affaires soient redevenues florissantes et que les profits s’amassent pour les actionnaires. Cela a obligé la direction à faire de légères concessions, avant qu’un nouveau contrat soit présenté au vote des travailleurs.

Les dirigeants du syndicat, pour lesquels le premier vote négatif était apparu comme un désaveu, ont mis tout leur poids dans la balance pour le faire accepter. Ils ont notamment présenté une éventuelle grève en cas de non-signature du contrat comme une épreuve de force ne pouvant avoir que des conséquences catastrophiques. Pour eux il n’est pas question d’organiser la lutte contre les patrons, mais d’être leurs partenaires. À l’issue du deuxième vote, le président du syndicat a manifesté sa joie en insistant sur le fait que le nouveau contrat permettait à « l’entreprise d’être compétitive ».

C’est un projet de contrat très semblable que l’UAW recommande maintenant aux salariés de General Motors d’approuver par leur vote. Mais cette fois la direction a doublé la prime à la signature : ce seront 8 000 dollars (au lieu de 3 ou 4 000) que tous les travailleurs de General Motors toucheront, quelle que soit leur catégorie, si le contrat est approuvé.

C’est dire que ni l’UAW ni la direction ne veulent que s’exprime un nouveau désaveu, d’autant qu’il reste à faire voter les travailleurs de Ford. La direction et le syndicat se sont mis d’accord pour qu’ils soient les derniers à le faire, car ils craignent qu’ils n’ouvrent la voie à la contestation.

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