Hôpital de la Croix-Rousse – Lyon : coup de colère en réanimation16/09/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/09/hopitalLaCroixRousse15sep2015.JPG.420x236_q85_box-2%2C0%2C2590%2C1456_crop_detail.jpg

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Hôpital de la Croix-Rousse – Lyon : coup de colère en réanimation

Lundi 7 septembre, le personnel de réanimation de l’hôpital de la Croix-Rousse, à Lyon, a décidé de réagir par une action surprise en se mettant en grève et en descendant six lits sur le parvis du bâtiment médical chirurgical. Il entendait manifester son opposition au projet de réorganisation du service que la direction veut imposer.

Illustration - coup de colère en réanimation

Ce projet prévoit la suppression du poste d’aide-soignante de nuit pour les cinq lits de soins continus ainsi que la suppression du pool technique des cinq infirmiers spécialisés. Outre la dégradation des conditions de travail que cela entraînerait, l’équipe a voulu aussi dénoncer les conditions de soins auprès des malades. La présence d’une aide-soignante la nuit est essentielle. D’ailleurs ce poste avait été obtenu après une grève lors de l’ouverture du service en 2011.

Quant aux cinq infirmiers du pool technique, ils réalisent des tâches qui ne peuvent pas être assurées par les infirmières du secteur, comme par exemple les dialyses intermittentes. Celles-ci nécessitent des contrôles nombreux toutes les demi-heures, une longue préparation des appareils et un nettoyage complet. Ces infirmiers ont d’ailleurs reçu une formation spéciale pour ce travail. De plus, ils sont aussi d’une aide non négligeable pour la surveillance des malades.

Les directeurs, surpris par cette colère soudaine, se sont précipités pour essayer de convaincre les grévistes de remonter les lits en les menaçant de sanction. Ils ont pu constater leur détermination car il a fallu plus de 1 heure 30 pour faire remonter les lits en échange d’une réunion de concertation qui s’est tenue immédiatement après et à laquelle l’ensemble des grévistes s’est rendu. Là, le personnel a tenu à se faire entendre et à expliquer les raisons de son refus du projet. Depuis, un groupe de travail s’est mis en place. Sans doute, cela permettra de limiter les conséquences néfastes de cette réorganisation.

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