Zones «touristiques» : non au travail du dimanche généralisé09/09/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/09/2458.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Zones «touristiques» : non au travail du dimanche généralisé

Après le vote de la loi Macron en juillet, le ministère de l’Économie vient de dévoiler la liste à Paris des six gares et des douze zones internationales touristiques (ZTI) dans lesquelles les commerces pourront ouvrir tous les dimanches et en soirée.

On y trouve le centre historique de Paris, mais aussi des centres commerciaux situés dans des arrondissements périphériques moins touristiques, comme Bercy 2 dans le 12e arrondissement, Beaugrenelle dans le 15e ou Italie 2 dans le 13e. C’est bien la preuve que l’argument du tourisme international et l’image de touristes désœuvrés cherchant désespérément à dépenser leur argent sans pouvoir le faire comme dans d’autres capitales européennes, ne sont que prétextes. L’objectif est bien de généraliser la casse du droit du travail en imposant aux salariés de ces magasins de venir travailler le dimanche et le soir, au mépris de leur vie de famille et au prix de conditions de travail dégradées.

Les syndicats, les organisations patronales et la mairie de Paris ont jusqu’au 15 septembre pour donner leur avis sur la carte proposée par Bercy. La maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo, a protesté contre le manque de concertation avec Bercy, estimant que la mairie devrait disposer d’un droit de veto sur ce sujet. Mais son opposition verbale ne va pas au-delà, sa solidarité avec Macron, Valls et Hollande passant bien sûr avant les droits des travailleurs.

C’est du côté des salariés de ces magasins que pourrait venir la réaction à cette attaque majeure contre leurs conditions de travail. Le 8 septembre une réunion de syndicats du commerce parisien regroupés au sein du Clic-P (comité de liaison intersyndical du commerce de Paris) et représentant des grandes enseignes comme le Printemps, les Galeries Lafayette, le BHV ou encore la Fnac, a proposé de faire du 15 septembre une première journée de mobilisation. Elle pourrait se prolonger lors de la journée d’action intersyndicale du 8 octobre sur les salaires et l’emploi. Il faudra que la réaction des travailleurs du commerce soit massive, à la hauteur des attaques du gouvernement.

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