Renault Trucks – Lyon : mobilisation contre les licenciements24/06/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/06/page_14_Renault_Trucks_manif_prefecture_16_06_15.JPG.420x236_q85_box-0%2C306%2C3264%2C2142_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Renault Trucks – Lyon : mobilisation contre les licenciements

Après un rassemblement le 9 juin où près de 1 200 salariés s’étaient retrouvés devant la salle de négociation, la lutte contre le plan de 591 suppressions de postes prévu dans l’établissement de Lyon de Renault Trucks continue.

Illustration - mobilisation contre les licenciements

Mardi 16 juin, un millier de salariés ont manifesté dans le centre-ville de Lyon jusqu’à la préfecture du Rhône. La manifestation était animée par de nombreux slogans contre les licenciements et contre les actionnaires qui se gavent, en particulier contre l’un des principaux d’entre eux, le fonds de pension Cevian. Mais si celui-là est le plus en vue, en réalité ce sont tous les actionnaires, quelle que soit leur nationalité, et qu’ils soient « industriels » ou « financiers », qui demandent une augmentation de la rentabilité proche de 10 % et sont prêts à détruire des services entiers pour cela.

Une délégation de toutes les organisations syndicales a été reçue par le préfet. Celui-ci aurait déclaré « soutenir les salariés ». C’est du moins ce qu’ont dit certains syndicalistes dans leur compte-rendu de cette entrevue. Une telle déclaration ne l’engage pas plus que celle de Manuel Valls, quelques semaines auparavant. Pas plus que celle de Macron qui, au moment même de la manifestation, recevait le PDG du groupe Volvo, société mère de Renault-Trucks, le maire de Lyon et un député socialiste du Rhône en leur disant sans rire : « Nous sommes au côté des salariés. » De tels engagements ne valent pas plus que tous ceux donnés par Montebourg aux travailleurs d’Arcelor par exemple.

Macron n’est évidemment pas allé jusqu’à se prononcer contre les suppressions d’emplois. Il dit seulement qu’« il n’est pas acceptable qu’une telle annonce nous ait été notifiée de la sorte ». Et pendant que tous ces ministres font des promesses, la direction continue les procédures légales pour l’application de son plan.

Il y avait d’ailleurs le lendemain, mercredi 17 juin, une nouvelle réunion de négociation sur les mesures d’accompagnement du plan. Pendant la manifestation de la veille, un appel de tous les syndicats avait été lancé pour se rassembler dès le début de cette réunion. Et c’est encore plus de 500 salariés qui se sont réunis alors que l’appel avait été fait du jour pour le lendemain.

La réunion a tourné court, les organisations syndicales décidant de quitter la salle tant que la direction ne prendrait pas des « engagements » sur l’avenir de Renault Trucks. Mais les engagements qu’attendent les salariés, c’est qu’il n’y ait aucun licenciement « sec ». Pour cela il faudrait obliger les actionnaires à mettre la main à la poche pour financer des mesures de préretraite dès 55 ans par exemple. Le patronat, le gouvernement, les hommes politiques n’agiront que sous la pression des travailleurs.

Partager