Depuis plusieurs semaines, le service de Pédopsychiatrie du Centre hospitalier de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, menacé par des restrictions budgétaires, est mobilisé pour maintenir ses moyens en personnel. Il y a actuellement des listes d’attente insupportables – au minimum sept mois pour obtenir une première consultation pour un enfant – mais malgré cela, on demande au personnel de faire encore des économies sur le budget !

Une pétition a été diffusée aux politiques et aux médias, et le lundi 8 juin, avec le service des Urgences et avec la Pédiatrie, la Pédopsychiatrie s’est mise en grève.

Ce jour-là, le personnel mobilisé s’est rassemblé dans le hall du Centre hospitalier, accompagné de soignants venus d’autres services. L’ambiance était chaude, et les slogans bien repris : « Précarité des emplois = Soins en danger », « Bébé délaissé = Humanité sacrifiée », « Pédopsychiatrie et Pédiatrie même combat », « Des moyens pour des soins pour l’humain ». Le personnel demandait clairement le maintien de tous les postes, la titularisation de tous les contractuels, la revalorisation des salaires, et l’embauche des CDD renouvelables que la direction hospitalière maintient dans une situation précaire.

Une délégation d’une soixantaine de membres du personnel soignant, accompagnée par l’intersyndicale (CGT-SUD-CFDT) s’est rendue jusqu’au ministère des Affaires sociales et sanitaires pour déposer un dossier de « discrimination territoriale » sur la Seine-Saint-Denis.

Car ce sont bien les conditions d’accueil et de traitement des patients, et les conditions de travail du personnel, qui se trouvent menacées par ce projet de nouvelles restrictions.