La Poste : débrayage à la PIC de Rennes17/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2446.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste : débrayage à la PIC de Rennes

À La Poste, les plans de transfert de courrier et les restructurations se succèdent en permanence pour augmenter la productivité.

Ainsi, la fermeture de la plate-forme industrielle de courrier (PIC) d’Arras a eu pour conséquence le transfert de son activité à Lille Lesquin mais aussi pour une partie à Rennes, avec 300 000 plis retours par semaine.

De la même façon, au moment où la direction prévoit la fermeture de la PIC de Brest dans les années à venir, elle annonce d’ores et déjà le transfert d’une partie de l’activité tri du Finistère à Rennes à partir de septembre prochain. Cela n’empêche pas la direction de la PIC de Rennes d’annoncer la suppression de cinq emplois en nuit sous prétexte de baisse d’activité du courrier !

Pour toutes ces raisons, les postiers de la PIC de Rennes ont fait grève dans le cadre de préavis syndicaux déposés du 9 au 12 juin. Dans la nuit du 11 au 12 juin, plus de la moitié de l’équipe a tenu à dire que cela commençait à bien faire.

Une partie des travailleurs avait décidé de ne pas se rendre au travail ce soir-là et une autre partie a débrayé à 3 h 30 du matin en laissant les machines et les quais en plan.

Les quelques cadres dépêchés sur place pour pallier le manque de personnel ont pu goûter aux joies de la manutention. Quant au directeur, réveillé en pleine nuit, il a dû s’expliquer devant les grévistes. « Vous dites qu’on est trop nombreux en production, mais alors pourquoi utilisez-vous des heures supplémentaires en permanence, et pourquoi utilisez-vous une douzaine de contrats d’apprentissage ? », lui ont-ils demandé.

En équipes de jour, même si les réactions ont été plus minoritaires, plusieurs dizaines de travailleurs ont tenu à débrayer le lendemain, soit une vacation entière, soit deux heures en fin de service.

Vendredi soir 12 juin, une partie des salariés de nuit étaient encore en grève.

En tout cas, dans l’esprit de beaucoup, les suppressions d’emplois ne passent pas.

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