Groupe FN : par ici la bonne soupe17/06/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/06/2446.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Groupe FN : par ici la bonne soupe

Le Front national veut constituer un groupe au Parlement européen. Il ne lui manquait que deux députés pour atteindre le nombre permettant de le faire. Mais le règlement du Parlement de Strasbourg précise que pour former un groupe, il est nécessaire de rassembler des députés de sept nationalités différentes. Le FN n’avait réussi à rallier à lui que les élus de quatre partis d’extrême droite dont le FPÖ autrichien, ou encore la Ligue du Nord italienne. Les autres avaient préféré se rallier à la bannière du parti britannique europhobe UKIP, y compris une députée FN fraîchement élue.

Le 15 juin, Marine Le Pen a annoncé qu’elle avait finalement réussi à rameuter les députés manquants : une belle brochette allant d’une députée exclue du groupe de l’UKIP après que son assistant a été soupçonné de fausses factures, à des députés polonais du KNP, devenus soudain fréquentables depuis le départ de leur chef révisionniste et homophobe.

Au passage, Jean-Marie Le Pen et son vieux complice Bruno Gollnisch ont été mis à l’écart du groupe, leurs propos ignobles et réitérés sur les chambres à gaz collant mal avec l’image que veut donner le FN : celle de politiciens réactionnaires mais propres sur eux postulant à la gestion gouvernementale des affaires de la bourgeoisie .

Former un groupe donne accès à des postes de présidents de commission grassement rétribués, et surtout permet de disposer de 20 à 30 millions d’euros pour les cinq ans à venir, en plus des salaires et indemnités déjà plantureux des députés.

Cette perspective alléchante permet de trouver les alliés nécessaires sans trop de difficulté.

Partager