Népal : le séisme et les priorités des grandes puissances05/05/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/05/dessin_Nepal_p16.JPG.420x236_q85_box-0%2C192%2C2048%2C1344_crop_detail.jpg

Dans le monde

Népal : le séisme et les priorités des grandes puissances

Le séisme, survenu le 25 avril au Népal, a fait plus de 7 000 morts et 14 000 blessés, selon le bilan encore provisoire communiqué dimanche 3 mai.

Illustration - le séisme et les priorités des grandes puissances

Ce bilan risque de s’aggraver, bien des villages où toutes les maisons ont été détruites, n’ayant encore pu être atteints. De plus, les répliques sont incessantes et laissent craindre des dégâts supplémentaires.

Selon la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge l’aide humanitaire tarde à arriver, le petit aéroport à la piste unique ne pouvant pas accueillir tous les avions qui se présentent. Il manque aussi du personnel pour trier et redistribuer rapidement toutes les marchandises qui arrivent.

Mais il est surtout à noter que les autorités des pays les plus riches, notamment le gouvernement français, se sont montrées plus préoccupées de rapatrier leurs ressortissants que d’apporter de l’aide à l’ensemble des victimes de la catastrophe.

Lundi 4 mai, soit plus de dix jours après le séisme, les autorités américaines annonçaient en tout et pour tout l’envoi d’un avion de transport militaire et de quatre hélicoptères. Il n’est visiblement pas dans les intentions des grandes puissances de consacrer ne serait-ce qu’une partie de leur arsenal militaire en activité, ou même en attente, et du matériel logistique dont ils disposent pour porter une assistance rapide aux populations, à acheminer les denrées qui manquent, à dégager les routes ou à permettre d’atteindre les zones encore inaccessibles.

Et même après plusieurs jours, alors qu’un risque d’épidémie est pointé en particulier parmi le 1,7 million de gens qui vivent dans des conditions déplorables et avec l’arrivée de la mousson, il ne semble pas que les pays qui en auraient largement les moyens envisagent de les mobiliser. Le Népal est le pays de l’Everest apprécié par les alpinistes, mais il est surtout l’un des pays les plus pauvres de la planète, et cette catastrophe met en évidence l’égoïsme et l’indifférence des dirigeants des grandes puissances.

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