Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent : licenciements chez AXA-Portugal

Lundi 6 avril, les travailleurs d’AXA au Portugal ont appris que 67 d’entre eux seraient licenciés, soit 10 % de l’effectif. 17 agences doivent être fermées, des postes supprimés partout ailleurs. Certains travailleurs jetés à la rue l’ont été sous le prétexte de ne pas avoir atteint les objectifs de performance. C’est parfois en arrivant au travail qu’ils ont trouvé les agences portes closes, les autres étant invités à retirer leur lettre de licenciement.

AXA fait beaucoup de publicité autour du dialogue social. La direction parle de « décision difficile » rendue obligatoire par le « manque de rentabilité ». Mais la réalité, c’est qu’en dix ans les activités au Portugal ont permis aux actionnaires de récupérer 200 millions d’euros. En 1997 AXA avait absorbé au Portugal une entreprise de 1 300 salariés. Il n’en reste plus que 600 aujourd’hui, du fait des départs non remplacés. Mais pour la direction il fallait encore accélérer la cadence.

Dans un pays ravagé par le chômage, cette décision d’un groupe qui fait des milliards d’euros de profit tombe comme un couperet. La situation des travailleurs s’y dégrade rapidement. Ces derniers survivent de plus en plus souvent en occupant des petits boulots ou sont contraints à l’émigration.

Le rassemblement de travailleurs d’AXA à Porto et à Lisbonne vendredi 10 avril, pour protester contre les licenciements, montre qu’une partie d’entre eux sont bien décidés à ne pas se laisser jeter dehors sans rien dire.

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