Maisons de retraite Medica : le personnel proteste22/04/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/04/p_15.jpg.420x236_q85_box-0%2C266%2C5120%2C3147_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Maisons de retraite Medica : le personnel proteste

Cette année a été marquée par la fusion-absorption du groupe Medica par Korian, devenu le numéro un des maisons de retraite.

Illustration - le personnel proteste

Pour les actionnaires, pas de problème, les affaires marchent bien : le chiffre d’affaires progresse de 64 %, le bénéfice est supérieur de 116,3 % à celui de 2014, les dividendes versés s’élèvent à 30 millions d’euros ; quant au directeur général, il a reçu 660 000 euros pour l’année.

Cela n’a pas empêché la direction du groupe Korian d’annoncer que, pour les salariés de Medica, il n’y aurait pas de participation. Cette prime, aux alentours de 300 euros ces dernières années, était très attendue pour les petits salaires. Cette annonce a indigné le personnel et, relayée par les syndicalistes CGT, elle a contribué à l’organisation d’une journée d’action le 15 avril, avec des débrayages devant au moins 57 établissements sur tout le territoire et des signatures de pétition dont le nombre approche maintenant les 2000. Les travailleurs demandent la prime, la revalorisation des salaires, la reconnaissance de leurs métiers, le remplacement des agents absents et de meilleures conditions de travail.

Non contents de ne pas payer leur personnel, les groupes de maisons de retraite ne remplacent pas systématiquement les salariés absents, reportant la charge de travail sur le personnel présent tout en se faisant payer par les ARS (Agences régionales de santé) pour un effectif complet ! Tout est bon pour ne pas sortir d’argent : chariots brinquebalants, matériel usé jusqu’à la corde, ou en nombre insuffisant comme le matériel de levage des résidents, jusqu’aux changes des résidents qui manquent ! Et c’est au personnel de pallier l’incurie de leur direction.

Dans au moins une maison de retraite parisienne, Korian Champ-de-Mars, les travailleurs n’ont pas repris le travail après le 15 avril, et une nouvelle journée de mobilisation était prévue le 23 avril sur tout le groupe.

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