Galeries Lafayette – Thiais : contre la fermeture et les licenciements22/04/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/04/galeries_Lafayette_p14.png.420x236_q85_box-0%2C0%2C1920%2C1080_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Galeries Lafayette – Thiais : contre la fermeture et les licenciements

Samedi 18 avril, les clients du centre commercial Belle-Épine, à Thiais dans le Val-de-Marne, ont eu droit à une animation particulière : pendant deux heures ont résonné les slogans des manifestants défilant contre la fermeture annoncée du magasin des Galeries Lafayette.

Illustration - contre la fermeture et les licenciements

En effet la direction de ce groupe vient d’annoncer la fermeture des magasins de Thiais et Béziers et d’autres suppressions d’emplois dans le groupe.

À Thiais, cela signifierait, fin 2015, la suppression de 250 emplois, 127 CDI salariés des Galeries, 80 démonstrateurs ainsi qu’une trentaine d’agents d’entretien et de sécurité.

La direction a prétendu proposer un reclassement à tous les salariés. En fait, elle n’a proposé qu’une trentaine de postes sur l’Île-de-France, dont 19 pour l’encadrement. Tous les autres postes se trouvent en province ou à l’étranger.

C’est donc le licenciement de l’immense majorité des salariés que la direction du groupe planifie froidement en ne prévoyant qu’une indemnité supra-légale dérisoire. Ainsi un salarié à 1 460 euros avec dix ans d’ancienneté toucherait en tout à peine 5 000 euros d’indemnités.

Samedi 18 avril, à l’appel de la CGT du magasin et des entreprises du secteur, plus d’une centaine de travailleurs se sont tout d’abord retrouvés à 10 h 30 devant l’entrée du centre commercial pour dénoncer l’attitude scandaleuse des Galeries Lafayette. Ce groupe richissime a fait savoir que le magasin, situé au cœur d’un département populaire, ne disposait pas d’une clientèle suffisamment fortunée ! Dans le même temps, il va ouvrir prochainement un magasin de luxe sur les Champs-Élysées, pour un loyer d’or. Il devient aussi premier actionnaire de Carrefour. C’est bien le travail des salariés qui a permis au groupe d’engranger les milliards de profits.

Ensuite un cortège, hérissé de drapeaux rouges, a défilé dans le centre jusqu’au magasin menacé de fermeture. Le directeur, un peu affolé, a bien tenté de le faire stopper, mais il a été couvert par les chants et les slogans et les manifestants ont sillonné plusieurs fois les trois étages et le centre commercial, avec la sympathie de nombreux travailleurs venus faire leurs achats.

Le plus dur de la lutte est à venir, mais cette action a déjà changé le climat parmi les salariés du magasin. L’heure n’est pas du tout à la résignation mais au contraire à préparer la prochaine étape.

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