Universités : coupe budgétaire en vue25/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2430.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Universités : coupe budgétaire en vue

Les universités et autres organismes publics d’enseignement supérieur ne savent toujours pas quel sera leur budget pour l’année 2015. Car le gouvernement envisage de ponctionner leurs fonds de roulement d’au moins 100 millions d’euros.

Le fonds de roulement des universités, de près de 1,5 milliard d’euros au total, sert à financer l’achat de matériel, à remplacer ce qui est vétuste ou hors d’état de fonctionner, ainsi qu’à lancer de nouveaux projets pour l’enseignement et pour la recherche. Il sert également à financer des emplois temporaires.

Le gouvernement a laissé entendre qu’il imposerait cette nouvelle coupe aux établissements les mieux dotés, à partir de ceux dont le fonds de roulement dépasse 65 jours de dépenses. C’est une aggravation car il y a à peine un mois, il ne parlait de s’en prendre qu’aux établissements dont ce fonds dépasse 120 jours.

Cette menace vient s’ajouter à une situation financière globalement toujours plus difficile. Le représentant de la conférence des présidents d’universités, organisme pourtant très peu contestataire, a récemment répondu à un journaliste qui lui rappelait que la jeunesse était une priorité affichée du gouvernement : « Qu’est-ce que ça serait si ce n’était pas une priorité ! Nous accueillons 2 % d’étudiants de plus par an, soit 35 000, mais nos moyens sont bloqués depuis quatre ans. »

Dans plusieurs universités, des recrutements prévus pour remplacer les départs en retraite étaient déjà gelés avant même l’annonce de cette nouvelle restriction. Dans d’autres, des postes d’enseignants temporaires, qui permettent souvent à de jeunes chercheurs de finir leur thèse, ont été totalement supprimés. Cela a entraîné un certain mécontentement et les personnels et les étudiants les plus touchés se sont un peu mobilisés.

Pour financer sa politique de cadeaux fiscaux au grand patronat, le gouvernement fait les fonds de tiroirs de tous les services publics. Et cela, quelles qu’en soient les conséquences pour l’avenir.

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