Thales – Brive : les débrayages s’amplifient25/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2430.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Thales – Brive : les débrayages s’amplifient

Depuis quelques semaines, les négociations salariales sont engagées dans les filiales du groupe Thalès. La direction cherche à imposer des augmentations bien plus faibles que les années précédentes, alors que les profits réalisés n’ont pas cessé de croître depuis plusieurs années.

Les dividendes ont augmenté de 124 % en trois ans. Un acompte de 70 millions d’euros a même déjà été versé fin 2014 au titre des dividendes 2015. Quant au cours de l’action, il a permis aux actionnaires de doubler leur capital en trois ans.

Face à cela, les travailleurs se sont mis en grève et la mobilisation n’a fait que s’amplifier.

Sur le site de Brive, plus d’une centaine de travailleurs, la moitié de l’effectif, se sont rassemblés plusieurs fois le matin à l’embauche. Malgré le froid glacial, ils ont voté le prolongement des débrayages en cours, ou la reconduction pour les jours suivants, lorsqu’une action était proposée par l’intersyndicale du groupe. Les nouvelles des autres sites en mouvement étaient accueillies joyeusement.

Après une semaine de débrayages, le mouvement s’est encore amplifié dans tout le groupe.

Mardi 17 février, la direction de la filiale Thales communications security, dont dépend Brive, devait recevoir les syndicats pour une dernière réunion de négociations sur le campus de Gennevilliers, le plus gros établissement du groupe. 600 travailleurs se sont réunis en assemblée générale avant la réunion. L’ambiance était bonne, il y avait beaucoup de jeunes. Les sites qui se sont bien mobilisés la semaine précédente, comme Brive, Brétigny, Laval, Lambersart, ont été applaudis. Puis les travailleurs ont défilé dans le campus en faisant beaucoup de bruit. Ils ont visité l’étage de la direction et envahi la salle de négociations.

La direction a alors lâché quelques concessions : + 0,1 %, une prime de 350 euros, un budget spécifique pour les jeunes. Mais ça ne suffit pas à faire passer la pilule. Le jeudi 19 février, c’est la quasi-totalité des sites du groupe qui ont débrayé.

Pendant les congés scolaires, la mobilisation continue et une nouvelle grande mobilisation de tous les sites est déjà prévue. La direction n’a pas encore réussi à faire passer sa politique salariale, mais elle a réussi à rassembler des travailleurs contre elle.

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