Racisme : ceux qui l’alimentent en prétendant le combattre25/02/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/02/Marine_Lepen_Irreprochable_1.JPG.420x236_q85_box-0%2C1277%2C3891%2C3465_crop_detail.jpg

Leur société

Racisme : ceux qui l’alimentent en prétendant le combattre

Fin janvier, après les attentats antisémites de la porte de Vincennes et les délires racistes de tous ordres fleurissant sur Internet, Hollande annonçait un « plan global contre le racisme et l’antisémitisme ». Il a renouvelé cette annonce le 24 février au dîner annuel du CRIF, le Conseil représentatif des institutions juives de France.

Illustration - ceux qui l’alimentent  en prétendant le combattre

Le plan gouvernemental propose de renforcer l’arsenal juridique existant, s’en remet une fois de plus aux enseignants, imagine des peines capables de faire se repentir les auteurs d’actes racistes, cherche à convaincre les géants d’Internet de filtrer les communications. Le tout est évidemment accompagné des discours lénifiants habituels, très exactement ceux que les enseignants sont tenus de faire à leurs classes et dont ils connaissent toute l’inutilité.

Dans le même temps, le gouvernement continue la chasse aux Roms, laisse mourir les malheureux qui tentent de traverser la Méditerranée, envoie des troupes réprimer tout ce qui bouge dans ses ex-colonies, participe à la guerre en Irak, en Afghanistan, en Libye.

En France, aidés par l’ensemble des politiciens et des médias, Hollande et Valls montent en épingle une prétendue question d’intégration, répètent que l’immigration serait un « problème » et désignent une partie de la jeunesse comme coupable de tous les délits.

Les gouvernants qui prétendent lutter contre le communautarisme le favorisent. Ils l’ont même en grande partie inventé, en désignant et en reconnaissant de soi-disant représentants de communautés qui n’existent pas, ou plutôt qui n’existent que pour les communautaristes, justement. Qui se sent représenté par un évêque, si ce n’est celui qui va à la messe tous les matins ? Qui se sent représenté par le CRIF, si ce n’est celui qui approuve sa politique violemment réactionnaire ? Qui se sent représenté par l’UOIF, l’Union des organisations islamiques de France, si ce n’est celui qui milite pour séparer les musulmans du reste de la population ? En valorisant les prétendues communautés et leurs soi-disant représentants, les gouvernants renforcent les courants les plus réactionnaires et par là même renforcent le racisme.

Pour couronner le tout, Hollande est allé renouveler ses serments antiracistes au dîner du CRIF, qui est aussi un organisme connu pour soutenir la droite israélienne et les bombardements à Gaza.

Le matin même, le dirigeant du CRIF avait fait des déclarations stigmatisant les jeunes musulmans et dit tout le bien qu’il pense de Marine Le Pen.

Hollande et ses confrères des démocraties impérialistes luttent contre le racisme comme ils luttent contre la misère : par des discours creux auxquels personne ne peut croire. Mais toute leur politique aboutit à renforcer l’un et l’autre, l’un par l’autre.

À l’inverse, c’est en entamant la lutte contre la misère que les travailleurs trouveront la force de s’unir, et donc d’éradiquer le racisme de leurs rangs et de toute la société.

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