PSA Peugeot Citroën : remettre les pendules à l’heure ?25/02/20152015Journal/medias/journalnumero/images/2015/02/2430.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Peugeot Citroën : remettre les pendules à l’heure ?

Le groupe PSA a présenté ses résultats financiers pour 2014 : 905 millions d’euros de bénéfice. C’est une première par rapport aux années précédentes, où le groupe annonçait des pertes et des difficultés. Ses dirigeants ont l’art et la manière de faire dire ce qu’ils veulent aux chiffres.

En même temps, on apprenait que les quatre membres du directoire de PSA s’étaient voté une augmentation de salaire de 86 %. Leur rémunération globale est passée de 3,8 millions d’euros en 2013 à 7,1 en 2014. Et, pour la totalité des dirigeants, elle passe sur la même période de 8,3 à 14,1 millions. On n’est jamais si bien servi que par soi-même.

Aux salariés, PSA propose une prime d’intéressement de 1 000 euros, un décalage qui n’est pas passé inaperçu auprès des travailleurs. D’autant plus que cette prime est avant tout un effet d’annonce car, fixée à 1 094 euros brut, elle intègre les 500 euros déjà programmés en 2014, dont 150 déjà versés en décembre. Avec cette prime, la direction prépare le terrain pour imposer une quatrième année de blocage des salaires, la dernière augmentation générale de 33 euros brut par mois datant de mars 2012.

Avec le plan de compétitivité instauré par PSA en 2013, qui s’est ajouté au blocage des salaires (suppression de primes, baisse de la majoration des heures supplémentaires…), ce sont plusieurs milliers d’euros qui manquent. Alors, le compte n’y est pas du tout : les 905 millions d’euros de bénéfices déclarés équivalent à 4 760 euros par salarié du groupe. Mais c’est beaucoup plus en réalité. Car, les effectifs ont fondu dans les ateliers et les bureaux des différents établissements. L’usine d’Aulnay a fermé. Et, au total, c’est autant de salaires économisés par PSA.

Le blocage des salaires, n’existe pas pour les directeurs, ni pour la famille Peugeot, qui reste l’une des plus riches de France. Il faut mettre fin à ce blocage. PSA en a les moyens et en donne la preuve une fois encore. Les travailleurs, de leur côté, auraient tous ensemble les moyens de les contraindre à payer.

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