Les hôpitaux intoxiqués par les banques25/02/20152015Journal/medias/journalarticle/images/2015/02/p10-dessin2_1.jpg.420x236_q85_box-0%2C309%2C3345%2C2190_crop_detail.jpg

Leur société

Les hôpitaux intoxiqués par les banques

Illustration - Les hôpitaux intoxiqués par les banques

L’envolée de la valeur du franc suisse par rapport à l’euro est une catastrophe pour les budgets des hôpitaux publics en France. En effet, de même que les collectivités locales, les hôpitaux ont contracté il y a quelques années des emprunts toxiques, notamment auprès de la banque Dexia, qui se montent à 1,5 milliard d’euros.

La banque leur présentait ces prêts comme sûrs et avantageux, car à faibles taux d’intérêt. Mais, pour un certain nombre d’entre eux, ces taux étaient liés à la valeur du franc suisse. C’est ainsi que les intérêts dus et les indemnités à régler pour se délier de ces prêts ont subitement bondi de 500 millions. L’hôpital de Saint-Etienne, par exemple, avait emprunté 263 millions d’euros à Dexia. Il payait déjà 20 millions d’euros d’intérêts chaque année. Le taux d’intérêt d’un de ses emprunts vient de passer de 10 % à 20 %. Sa dette s’est alourdie de 2,5 millions en quarante-huit heures.

L’État a mis en place un fonds d’aide de 100 millions d’euros pour ces hôpitaux, mais ce fonds est pris sur les crédits qui étaient destinés aux hôpitaux et cela ne se traduira pas par un allégement de leurs charges.

Toutes ces sommes sont autant de moins pour la santé, les soins des patients et les conditions de travail des personnels des hôpitaux. Et c’est autant de récupéré par les banquiers spéculateurs.

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